Publié le 9 décembre 2025

L’intelligence artificielle, une technologie clé pour l’administration publique

Chères lectrices, chers lecteurs,

L’IA est sur toutes les lèvres. Pas un jour ne passe sans que nous n’entendions parler du potentiel mais aussi des risques que présente cette technologie clé. En tant que particuliers, nous disposons aujourd’hui d’innombrables outils d’IA qui facilitent notre quotidien. Que ce soit pour rédiger une présentation PowerPoint à partir d’un texte suivi, générer une vidéo musicale avec son et image, ou encore développer une application sans disposer d’aucune connaissance en programmation, tout cela peut désormais être réalisé en un rien de temps avec le bon outil d’IA.

Dirk Lindemann, directeur de l’OFIT

Dans l’environnement de l’administration fédérale, il est cependant essentiel de garder à l’esprit les défis spécifiques posés par l’IA. Ainsi, il est impératif de protéger adéquatement les données sensibles et d’assurer le respect de normes strictes en matière d’éthique. La transparence, la traçabilité et le contrôle des décisions prises par l’IA sont également indispensables pour renforcer la confiance dans cette technologie. Enfin, n’oublions pas que l’IA reste avant tout un outil, qui, dans le meilleur des cas, assiste les humains et accroît leurs capacités, mais ne les remplacera pas.

Cette année, à l’OFIT, nous avons investi d’importants efforts dans le développement de l’IA et lancé un projet pilote intitulé provisoirement « assistant IA de l’OFIT ». Cet assistant est fondé sur un grand modèle de langage (LLM) open source et exploité sur notre propre infrastructure dans un environnement spécialement sécurisé, au sein de nos centres de calcul, ce qui permet de traiter aussi des informations confidentielles, puisqu’aucune donnée n’est transmise vers l’extérieur. Notre assistant offre également l’avantage de pouvoir se connecter aux bases de connaissances internes et génère ainsi des résultats plus précis sur les sujets liés à l’OFIT. En parallèle, nous avons mis l’accent sur le développement des compétences des collaborateurs en matière d’IA. En effet, ce n’est qu’en comprenant les bases de l’IA et en l’utilisant de manière ciblée que l’on peut réellement créer de la valeur ajoutée.

L’assistant IA de l’OFIT a désormais atteint un niveau de maturité suffisant pour être mis à la disposition des unités administratives en tant que service en 2026, année au cours de laquelle il recevra également son nom définitif. Mais que peut réellement apporter l’IA à l’administration fédérale ? Dans un premier temps, elle facilitera certainement la recherche de dossiers grâce aux systèmes RAG, qui permettent d’obtenir des réponses fondées sur des données fiables assorties de leurs sources. L’IA devrait également bientôt être capable de rédiger automatiquement des procès-verbaux ou des documents officiels. Enfin, l’utilisation d’assistants IA multilingues, offrant au public un accès rapide aux informations officielles des autorités, devrait elle aussi devenir bientôt réalité.

Je vous souhaite à présent, chères lectrices, chers lecteurs, une excellente fin d’année, de joyeuses fêtes et mes meilleurs vœux pour 2026. Il me tarde de découvrir ce que la nouvelle année nous réserve en matière d’IA.

Meilleures salutations,

Dirk Lindemann
Directeur de l'OFIT