Publié le 17 décembre 2024

Entretien par chat avec Mark Stenzler

Mark Stenzler travaille depuis 2008 comme ingénieur d’affaires à l’OFIT. Depuis des décennies, il voue une véritable passion à la musique blues et anime sa propre émission sur Radio Bern (RaBe). Sa grande implication ne passe pas inaperçue : Mark a été récompensé par le prestigieux « Keeping the Blues Alive Award ».

Qu’est-ce qui te fascine dans le blues ?

Keeping the Blues Alive Award

Je trouve le blues fascinant, car il transmet particulièrement bien les émotions. Il associe des sons cools, de fortes émotions à des sujets sociaux et est bien plus qu’une simple musique du passé. Le blues a toujours un message à faire passer : il traite de sujets sociétaux qu’il reflète dans la musique. Le thème de la justice est souvent abordé.

Qu’est-ce qui t’a amené à faire de la radio ?

J’ai commencé à faire de la radio en 1978, lorsque j’étudiais à New York. Trois ans plus tard, j’ai travaillé dans une station de radio pirate, c’est-à-dire une station de radio sans licence. C’est là que j’ai animé l’émission du vendredi soir pendant six mois. Dans les années 80, je suis venu en Suisse pour des motifs professionnels et j’ai commencé à présenter des émissions dans ce pays. Depuis 36 ans, j’anime mon émission de radio « Blues Zeppelin », qui passe depuis un certain temps sur RaBe.

Blues Zeppelin

Tu contribues grandement à la communauté du blues ; combien de temps consacres-tu à ta passion ?

C’est surtout le week-end que je consacre beaucoup de temps au blues, en animant mon émission de radio un dimanche sur deux. Je reçois entre 20 et 30 albums de musique blues par semaine, que j’écoute le samedi avant l’émission. De plus, je dois préparer d’éventuelles interviews. Le dimanche, je commence tôt. Je suis au studio dès 8 heures du matin, bien que mon émission ne commence qu’à 15 heures. Pendant ce temps, je planifie l’émission et la prépare. Sur le plan personnel, le blues a beaucoup d’importance pour moi. Il me permet de nouer de nouveaux contacts passionnants, d’assister à des concerts de blues dans de nombreux pays et d’entretenir des amitiés dans le monde entier.

Que signifie pour toi le « Keeping the Blues Alive Award » que tu as remporté ?

Cette distinction est un grand honneur et j’ai été très heureux de la recevoir. Il s’agit d’un « Lifetime Achievement Award » (prix pour l’ensemble d’une carrière) décerné chaque année par la Blues Foundation dans différentes catégories. J’ai obtenu cette récompense en janvier 2024 dans la catégorie radio. La remise des prix a eu lieu à Memphis, aux États-Unis, dans le cadre d’un grand brunch.

En guise de conclusion, as-tu un conseil musical à donner ?

La Suisse recèle d’artistes de blues particulièrement talentueux, je peux par exemple recommander Hank Shizzoe et Richard Köchli. Lilly Martin, native de New York, crée également une musique merveilleuse ; chaque année, j’invite Lilly dans mon émission de radio.

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Entretien : Noé Stucki

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